Les effets sur l'environnement
Le chewing-gum, néfaste ou non pour l'environnement ? Toujours cette même question à laquelle l'on répond facilement que le chewing-gum est, bel et bien, néfaste ! Celui-ci est bien entendu, en vu de sa composition, une substance que l'on pourrait qualifier de déchet. En effet, après de nombreuses recherches, il est dit qu'un chewing-gum prend 5, voire 6 ans à terminer son processus de dégradation. D'après le réseau In Terre Actif, cette substance, comme on peut le voir sur l'image ci-dessous, aura un temps de dégradation plus grand que celui d'un filtre de cigarette ou encore d'un journal. Il en est de même pour l’emballage de papier du chewing-gum. Celui-ci est aussi parfois, voire souvent, jeté dans la nature! Cela rajoute alors, comme conséquences liées à cette pâte à mâcher, une pollution supplémentaire.
Schéma indiquant la durée de dégradation de différents matériaux de notre quotidien
1. Sa décomposition
La réalisation de ce TPE ne durant que six mois, nous n'avons pas pu faire l'expérience sur la durée complète de la décomposition naturelle du chewing-gum. Nous avons tout de même effectué une petite experience qui nous a permis d'observer la transformation du chewing-gum, sur une durée de 3 mois, mastiqué et non mastiqué, dans différents milieux : intérieur, extérieur abrité et extérieur exposé aux intempéries. Nous avons donc observé sa transformation en photographiant, toutes les deux semaines, l'évolution de son apparence. Voici quelques résultats obtenus...
Chewing-gum mâché à gauche, et chewing-gum non mâché à droite, à l'extérieur exposé aux intempéries au bout de 12 semaines
Chewing-gum mâché à gauche, et chewing-gum non mâché à droite, à l'extérieur au bout de 12 semaines
Nous avons alors pu observer qu’à l'extérieur, abrité comme exposé aux intempéries, le chewing-gum non mâché donc intact, a perdu une substance incolore visqueuse qui fait penser à du sucre. Sur l'image du chewing-gum non-mâché exposé aux intempéries, la substance décrite précedemment, s'est écoulée avec l'eau de pluie. Par allieurs, dans son état mastiqué, celui-ci n'a pas perdu de liquide, et s'est durci au fil du temps. En ce qui concernne le chewing-gum gardé à l'intérieur (sous 19°C environ) à l'intérieur, le chewing-gum n'a pas changé. Il semble être tel quel après trois mois d'observation. La décomposition du chewing-gum est donc manifestement très longue.
La différence entre le temps de dégradation d'un chewing-gum mâché et non-mâché pouvait être due à l’action de la salive sur la gomme à mâcher. En effet, celle-ci a pour rôle de préparer nos aliments en bouche à la digestion. Elle va séparer le chewing-gum en deux parties distinctes : la gomme, la partie solide du chewing-gum, qui est le plus souvent d'origine synthétique, et les différents composés responsable de la saveur du produit, associé au sucre, qui constitue la partie soluble de ce matériau. Cela va être donc plus rapide au chewing-gum non mâché, contrairement à celui qui est déjà mâché, de se dégrader.
2. Chicza, la solution ?
Chicza, le chewing-gum 100% naturel, 100% biodégradable ! En effet, les gommes utlisées proviennet des forêts tropicales du Mexique. Celles-ci font partie d'un programme de production basé sur l'agriculture durable, afin de protéger cet écosystème, qui est l'un des plus riches de la planète.
(site officiel: www.chicza.com)
Carré de chewing-gum Chicza bio, sous sa forme finale
Cette substance particulière est fabriquée grâce à l’arbre Sapotiller, dont la sève est fondue afin d’obtenir la gomme de base. A cette sève sont ajoutées des saveurs naturelles et des sirops biologiques. En effet, celle-ci ne contient aucun polymère synthétique, il n’est donc pas artificiel, c’est d'ailleurs ce qui fait sa qualité, ce qui fait de lui une possible solution aux problèmes écologiques du chewing-gum traditionnel. Ci-dessous, un court reportage de Arte présente la fabrication de cette gomme à mâcher :
www.arte.tv/fr/de-la-seve-du-sapotiller-a-la-gomme-a-macher/7063916.html
En effet, la sève de sapotiller présente de nombreux avantages pour le chewing-gum, dont un majeur : il serait biodégradable ! Grâce à sa composition naturelle, son processus de décomposition est facilité. De plus, contrairement au chewing-gum artificiel, il n'accroche pas aux tissus, ne colle pas aux semelles de chaussures ou encore aux cheveux !
3. Son rejet dans les villes : son omniprésence dans le décor .
Malheureusement, on se rend compte que le chewing-gum continue à joncher nos rues, nos trottoirs, le paysage... Il est devenu partie intégrante de l'environnement que l'on voit tous les jours. Quelle situation génante, et pourtant tellement commune de nos jours, de trouver un chewing-gum collé sous la semelle! En effet, le chewing-gum apparaît dans les villes comme omniprésent. Non seulement il n'embellit pas le paysage et, comme dit précedemment, il ne se dégrade pas si facilement. En regardant autours de nous attentivement, on remarque facilement que le chewing-gum est bel et bien imprimé dans les trottoirs, dans les rues et même quelquefois sur les murs !
Nous sommes nous même présentes dans un cadre de vie qui inclut le lycée : environnement témoin d'un envahissement de chewing-gum sur ses sols! Nous avons aussi remarqué que, en classe, ou dans n'importe quelle salle, que ce soit dans ce lycée ou dans un autre, pour trouver un chewing-gum, il suffit de pencher la tête et de regarder sous une table ou une chaise, et un élève y aura déjà collé le sien.
4. Comment faire pour qu'il disparaisse ?
Comment éliminer cette substance gênante pour l’œil du piéton ? Il est difficile de retirer ce matériau plutôt robuste. En effet, auparavant, dans certaines villes, il fallait s’équiper de raclettes mais cela prenait énormément de temps. Aujourd’hui, bien que cela coûte très cher, avec les avancées technologiques, le nettoyage des rues est possible grâce à des machines utilisant un procédé de nettoyage vapeur à 180°C qui est respecteux de l'environnement. Elles se nomment Gumbuster. Cependant ce procédé est d’un coût démesurément élevé.
De nombreuses campagnes ont été créées afin de chercher à supprimer ce déchet envahissant. A Besançon, par exemple, une campagne "mets la gum sur la propreté", a pour but, par le biais de publicités originales, de retrouver les chewing-gums non plus par terre mais sur ces panneaux publicitaires cibles : "colle ici ton chewing-gum". En voici quelques exemples.
Exemples de panneaux publicitaires luttant contre l'accumulation des chewing-gums dans les rues
On peut aussi citer, à Dublin (Irlande), une rue piétonne, dans laquelle un grand nombre de chaussures ont été collées au sol grâce à des chewing-gums. Cette opération a été organisée par une agence de communication créant ainsi ce slogan, "Les chewing-gums, ils sont mieux collés au fond d’une poubelle".
Campagne mise en place dans une rue piétonne à Dublin
Enfin, dans certaines villes le chewing-gum est totalement interdit. A Singapour, cette interdiction est appliquée depuis 1992. En effet, dans cette ville, l’ordre de la propreté est une valeur bien ancrée. D'ailleurs, si il y a fraude, la personne encourt alors une amende et même parfois des travaux d’intérêt général. Ceci s’applique aux chewing-gums mais aussi à tout autre déchet quel qu’il soit.
Panneau d'interdiction de consommation du chewing-gum, sous peine de 1000$ d'amende
Pour conclure, on peut affirmer que la meilleure et certainement la seule façon de lutter contre l’accumulation de chewing-gum dans l’environnement, est tout simplement de le jeter à la poubelle.
Campagne publicitaire de la RATP, visant à assainir ces sols de tout chewing-gum